vendredi 28 septembre 2012
FIFA 13 : La sortie tant attendue !
FIFA 13 peut paraître, sur le papier, très proche de FIFA 12. Pour EA Vancouver,
le premier est une évolution là où le second était une révolution.
Pourtant, en s’appuyant sur des bases déjà exceptionnelles, le studio
canadien a réussi à bonifier sa série mais aussi à la transformer en
profondeur, là où les fans l’attendent, c’est-à-dire dans les sensations
de jeu. Ne vous arrêtez donc pas aux apparences et creusez un peu plus
profond. Car on nous donne avec FIFA 13 un peu plus qu’un simple jeu de football.Mais où s’arrêtera donc FIFA ? C’était déjà la question qu’on se posait l’année passée après avoir testé FIFA 12, et c’est celle qui revient encore après avoir usé jusqu’à la corde la version de FIFA 13 envoyée par Electronic Arts depuis maintenant quelques jours. FIFA 12
avait introduit avec brio son système de défense tactique ainsi qu’un
moteur physique flambant neuf, gérant les collisions et les duels
physiques. De véritables révolutions plutôt que de simples évolutions,
malgré le caractère perfectible du second. Pourtant, EA Vancouver
a voulu pousser plus loin, s’approcher encore un peu plus d’un réalisme
idéalisé grâce à des nouveautés peut-être plus discrètes et moins
bling-bling, mais ô combien importantes dans l’évolution du gameplay. Le néophyte ou le joueur occasionnel pourrait en effet se dire que ce FIFA 13 n’est pas tellement différent de celui auquel il a joué l’année dernière. Visuellement, c’est en effet très proche du rendu de FIFA 12
et pour cause, le moteur graphique n’a pas tellement évolué. Rien de
mortel dans tous les cas, c’est ce qui se fait de mieux encore
aujourd’hui et le résultat demeure très agréable. Cependant, il y a bien
un point sur lequel EA rattrape clairement son retard avec ce
nouvel épisode : les visages des joueurs. La nouvelle version du
programme de capture faciale utilisé par le studio est en effet
terriblement efficace, et va jusqu’à rendre un grain de peau
spectaculairement réaliste pour les joueurs qui auront bénéficié de ce
traitement. Ce qui n’est évidemment pas le cas de tout le monde, et on
pourra regretter que tous les joueurs des grands clubs ne disposent pas
de leur vrai visage. La motion capture rattrape quand même le coup et
tous les joueurs sont aisément reconnaissables sur le terrain, tant leur
attitude et leurs mouvement sont bien retranscrits.Mais non, ce n’est pas sur le côté visuel du jeu que les développeurs se
sont concentrés mais bien, comme d’habitude, sur la jouabilité. Et
c’est là que FIFA 13 fait encore cette année toute la différence. Avec le tout nouveau système de First Touch, les corrections apportées au moteur physique et la refonte complète de l’I.A. dans les phases offensives, EA Vancouver
engage en effet le style de jeu sur le long terme. Comme pour la
défense tactique, ceux qui maîtriseront parfaitement ces nouvelles
options prendront immédiatement l’avantage sur ceux qui auront fait
l’impasse. Commençons par le commencement : FIFA 13
introduit en effet une variable sur la première touche de balle. Les
contrôles parfaits dans n’importe quelle situation, c’est terminé.
Désormais, vous ne contrôlerez plus la balle de la même façon si vous
dirigez Messi ou Hilton, si votre joueur est en plein sprint ou à
l’arrêt, si la passe est appuyée ou ajustée, si vous subissez le
pressing adverse ou si vous êtes libres de vos mouvements. Il faudra
donc s’appliquer pour doser sa passe, la transmettre au bon moment et ne
pas envoyer son coéquipier au casse-pipe sous peine de perdre le cuir.
Car les contrôles mauvais ou approximatifs seront alors légion. Mais il
faudra également apprendre et anticiper les appels de ses coéquipiers
qui ont largement gagné en mobilité. Non seulement les appels se
multiplient, mais ils sont en plus cohérents avec la position de la
balle ou les caractéristiques du joueur concerné. Les grands attaquants
ne vont plus se fatiguer à demander le ballon sur le côté pour laisser
un trou béant dans la surface, et préféreront plutôt attendre le
débordement pour se placer au point de penalty, et finalement piquer au
premier poteau.Les courses des latéraux, qui savent se montrer très offensifs suivant
le schéma de jeu, peuvent aussi offrir de nouvelles solutions au porteur
du ballon, surtout dans les trente derniers mètres. Car, et c’est une
vraie différence avec ce qui peut se faire dans PES 2013,
les courses ne se limitent pas au milieu du terrain. Enfin, les
ajustements effectués sur le moteur physique du jeu viennent compléter
le tableau. Les impacts surexagérés de FIFA 12 étaient
l'un des points que les développeurs devaient corriger. Certes, il
demeure quelques approximations, mais les contacts sont désormais
beaucoup plus mesurés - et donc réalistes - et la plupart des collisions
involontaires ont été gommées par l’amélioration de l’I.A.,
qui évite désormais l’adversaire durant ses courses. Et évidemment, cela
rend service au jeu : les défenseurs utilisent leur corps pour protéger
la balle, imposent leur physique plus naturellement dans les duels à
l’épaule et prennent même l’ascendant dans les airs. Il n’est ainsi pas
rare de voir un joueur prendre un gadin, voire se blesser, suite à un
duel aérien. Toutes ces améliorations imposent une évolution très
cohérente à la construction du jeu. En effet, même si le rythme reste
rapide et fluide, il faudra prendre le temps de construire ses attaques
intelligemment pour profiter des appels de ses coéquipiers, et les
mettre dans les meilleures conditions pour recevoir le ballon. Se jeter à
l’abordage sans réfléchir sera sanctionné d’une perte de balle
quasi-immédiate et d’une potentielle contre-attaque meurtrière derrière.Jouer à FIFA 13 n’est donc pas jouer à FIFA 12, malgré les apparences. Et faire un petit tour par les Jeux Techniques
pourrait aider à appréhender un peu mieux sa maniabilité. Ce nouveau
mode de jeu offre de petits exercices à difficulté croissante pour
apprendre à tirer ses penaltys, passer sa balle avec plus de précision,
centrer avec précision, etc. Il reprend donc les bases mais devient vite
indispensable quand il s’agit, par exemple, de maîtriser les nouveaux
coup-francs tactiques, avec plusieurs tireurs potentiels. Une nouveauté
originale, qui demande donc une bonne dose d’entraînement, mais propose
une alternative vraiment intéressante aux coups de pied arrêtés
classiques. C’est probablement la seule vraie nouveauté en termes de
modes de jeu, mais Electronic Arts n’a pas chômé pour autant au niveau
du contenu. Les mises à jour des joueurs en fonction de leurs
performances réelles, payantes jusque-là, sont désormais intégrées
directement au jeu, pour peu que vous disposiez d’une connexion
Internet ; elles sont par ailleurs beaucoup plus mesurées, mais cela
reste à voir sur le long terme. Le mode "Carrière" a lui aussi
été particulièrement étoffé, car en tant que manager ou joueur, il est
maintenant possible de prendre la tête d’une sélection ou d’être
sélectionné pour son pays. Par ailleurs, le système de transferts a été
revu et corrigé pour un bien meilleur résultat. Le manager que vous êtes
peut dorénavant choisir d’exprimer un intérêt pour un joueur, sans
forcément faire d’offre de transfert, avant d'engager ensuite les
négociations. Plusieurs nouveaux paramètres doivent d’ailleurs être pris
en compte, comme la place accordée au joueur visé dans l'effectif, ou
encore le temps restant sur son contrat. Enfin, les joueurs
interagissent beaucoup plus avec le coach : il le remercient en cas de
titularisation surprise, mais iront se plaindre aux dirigeants s’ils
s’estiment délaissés.
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